Comment se faire financer un bâtiment agricole ?
La mise en place d’un bâtiment solaire représente un investissement important. Le coût varie en fonction des travaux de raccordement, des toitures, de l’accessibilité ou encore des supports des panneaux. Par conséquent, le financement du projet relève d’une réflexion importante dans sa réalisation. Deux solutions existent pour ce faire : la location de toiture et l’autofinancement.
Louer une toiture pour financer le projet
La méthode de financement de bâtiment solaire la plus courante est la location de toiture. Elle consiste à confier les travaux et leur coût à une entreprise spécialisée dans l’exploitation d’énergie verte. Cette alternative s’applique dans trois situations :
- Construction d’un hangar neuf
- Transformation en batiment photovoltaïque
- Rénovation d’un bâtiment.
L’exploitant agricole continue de bénéficier de l’utilisation de son bâtiment, tout en percevant des revenus de la location. De son côté, l’entreprise procède à l’exploitation de l’électricité produite. Il revient à cette dernière de s’occuper des travaux d’entretien et de la maintenance pendant le bail. Outre la prise en charge des coûts de l’investissement, l’exploitant énergétique gère les démarches administratives.
Les conditions de faisabilité d’un projet de hangar solaire sont entre autres l’exposition de la toiture, la surface disponible et l’état de la charpente. Si le bâtiment est à construire, le propriétaire foncier finance certains travaux : terrassement, bardage, aménagements, etc.
Si le hangar agricole relève d’un projet de transformation, les panneaux sont directement installés. Le bail emphytéotique s’applique généralement dans cette situation. Dans le cas d’une rénovation, l’investisseur locataire s’acquitte de toutes les dépenses liées aux travaux.
Accéder aux aides et subventions de l’État
Se faire financer un projet photovoltaïque peut également passer par les aides gouvernementales. L’État dispose effectivement de plusieurs solutions pour accompagner les professionnels dans leurs installations solaires. Par exemple, les aides régionales se multiplient pour soutenir la volonté écologique et économique dans le cadre de l’énergie verte. Les subventions, elles, se déclinent pour s’adresser aux entreprises, associations et collectivités territoriales.
Par ailleurs, les exploitants agricoles et les entreprises peuvent aussi prétendre aux dispositifs de soutien de l’État. Les informations relatives à ces aides sont disponibles auprès des services de la mairie ou de l’antenne régionale. Toutefois, l’éligibilité du projet dans ces circonstances dépend largement de l’étude préalable. Celle-ci porte sur les caractéristiques importantes de l’installation : rentabilité, démarches nécessaires, travaux de raccordement, etc.
Parmi les soutiens en cours d’exécution figure notamment le Plan Solaire 2021, projet gouvernemental consacré à l’énergie photovoltaïque. Il vise principalement à renforcer la transition énergétique à travers des législations plus favorables au solaire. Le plan prévoit également des programmes régionaux mettant l’accent sur la production d’énergie propre.
Comprendre les enjeux et rester vigilant
Certaines entreprises mettent en avant dans leurs offres la formule « bâtiment solaire gratuit ». Toutefois, il ne s’agit pas d’acquérir un hangar photovoltaïque sans aucun frais. Le projet reprend les mêmes principes que la location de toiture.
Autrement dit, l’exploitant agricole met à disposition un bâtiment et l’entreprise lance les travaux d’installation des panneaux. Il faut ainsi comprendre que le bardage et les frais de terrassement sont toujours à la charge du propriétaire foncier.
Une lecture du contrat par un juriste compétent peut s’avérer avantageux. De plus, avant toute signature, il est essentiel de bien comprendre les enjeux de l’investissement. La prudence est aussi de rigueur concernant les paiements à effectuer avant le début du projet.
Les procédures relatives à la réalisation d’un projet photovoltaïque prennent du temps. Toutefois, les démarches n’aboutissent pas forcément, selon les circonstances. Il est donc judicieux de n’avancer aucun frais avant d’avoir la certitude de la faisabilité du projet.