Les éléments indispensables pour la réussite de son exploitation agricole
Les exploitants agricoles, surtout ceux possédant des agrifournitures, ont tout à gagner en adoptant l’énergie solaire. Celle-ci peut être utilisée autant dans le cadre de la culture et de l’élevage que pour le fourrage et le stockage. Des conditions sont à remplir pour une utilisation de cette énergie verte en agriculture.
Exploitants agricoles : pourquoi se tourner vers l’énergie solaire ?
En France, les professionnels de l’agriculture sont nombreux à se tourner vers l’énergie renouvelable. Selon l’ADEME, la plupart des exploitations agricoles, près de 11?000, ont pris le parti d’installer un bâtiment photovoltaïque chez elles. Cet engouement s’explique par le fait que cette forme d’énergie verte s’adapte parfaitement à la configuration des fermes.
Les agriculteurs disposent de larges espaces facilement exploitables pour une installation solaire. En effet, quand la surface couverte de panneaux est vaste, la puissance est au rendez-vous, tout comme le rendement. L’énergie solaire permet aussi d’augmenter ses revenus, grâce notamment à la vente de la production.
Enfin, le secteur de l’agriculture est le premier concerné par le changement climatique. Se tourner vers l’énergie verte permet de réduire son empreinte carbone et de contribuer ainsi à la préservation de l’environnement.
La localisation géographique du bâtiment agricole : un point non négligeable
Pour que l’exploitation de l’énergie solaire soit une réussite pour les agrifournitures, il faudrait que le bâtiment photovoltaïque puisse produire le maximum d’électricité. Il est alors important de choisir la bonne orientation pour les plaques.
Où orienter ses plaques solaires ?
L’objectif est de capter au maximum les rayons lumineux. Les panneaux doivent ainsi être pointés vers la direction où l’ensoleillement est optimal. En France, comme dans l’hémisphère nord, l’idéal serait de les tourner plein sud. Quand cela n’est pas possible, il faut choisir une orientation sud-est ou sud-ouest.
La bonne position n’est cependant pas suffisante. Encore faut-il que l’emplacement ne soit pas ombragé. Il importe de s’assurer qu’il n’existe pas d’arbres ou d’autres bâtiments qui viendront entraver le rayonnement du soleil vers les panneaux. L’inclinaison des plaques, et en l’occurrence celle de leur support, a aussi son importance dans la réussite ou non d’un investissement en énergie solaire. Idéalement, les panneaux doivent être orientés entre 15 et 35 degrés pour pouvoir capter les rayons de manière verticale.
La puissance de l’installation : décisif pour la rentabilité
Le respect des conditions environnementales est important. Toutefois, ce n’est pas suffisant pour tirer le maximum de profit d’une installation photovoltaïque d’une exploitation d’agrifournitures. Il faudra aussi tenir compte de la puissance réelle du dispositif.
Dans les mêmes conditions d’ensoleillement, des installations photovoltaïques de puissance différente n’auront pas le même rendement. Des panneaux de 200 kWc produiront davantage d’électricité qu’une centrale solaire d’une puissance crête d’à peine 100 kWc. La rentabilisation prendra moins de temps avec une installation puissante.
Une expertise pour déterminer ses propres besoins
Avant de se lancer dans le projet, il convient ainsi de se tourner vers un expert afin de demander un diagnostic solaire. Ce dernier effectuera une étude du site. Cela permettra de déterminer le nombre de panneaux indispensables pour un meilleur amortissement de l’investissement.
Parfois, les exploitants agricoles redoutent d’investir dans une installation de vaste envergure par peur des coûts engendrés. Pourtant, si le parc photovoltaïque est important, certains frais seront amortis. L’installation reviendra ainsi moins chère que ce que le prix global laisse deviner.
La rentabilisation des bâtiments photovoltaïques : l’ultime étape vers la réussite
Installer les panneaux photovoltaïques n’est pas suffisant. Encore faut-il rechercher la meilleure manière de l’exploiter pour faciliter le retour sur investissement. L’exploitant agricole a le choix entre l’autoconsommation avec revente du surplus ou une revente totale de l’électricité produite.
L’autoconsommation
Si l’exploitant a de forts besoins en électricité, l’idéal serait de se tourner vers l’autoconsommation. L’énergie produite sera utilisée au sein même de la ferme agricole, réduisant ainsi la facture. En effet, si la production n’est pas suffisante, l’alimentation des machines et autres se fera via le réseau public.
Si la production est supérieure à la consommation, le surplus est vendu à EDF via EDF OA (EDF Obligation d’Achat). Ce dernier le rachètera à prix fixe pendant une période prédéfinie au moment de la signature du contrat.
La revente et la location de toiture
Si les besoins en électricité sont faibles, il est possible de revendre toute la production aux distributeurs locaux afin de générer un revenu supplémentaire.
Ceux qui manquent de moyens peuvent même recourir à la location de toiture. Ils chercheront un tiers investisseur qui se chargera de l’installation des panneaux solaires et de son exploitation.
Quand le contrat arrive à terme, au bout de 20 à 30 ans environ, les installations reviendront à l’exploitant agricole. Ce dernier pourra ainsi continuer à profiter des revenus engendrés par ces panneaux.