Qu’est-ce que la transition énergétique ?

Les objectifs de la transition énergétique

Une notion, pour qu’elle puisse être opérationnelle, se doit de présenter des objectifs clairs et mesurables. La transition énergétique n’échappe pas à cette règle. De fait, elle présente des buts à atteindre avec des dates et de références bien précises.

Réduction de l’émission de gaz à effet de serre

Grâce à la transition énergétique, les émissions de gaz à effet de serre devrait être réduit à 25% d’ici 2050, par rapport à l’année 1990.

Réduction de la consommation de l’énergie

Elle vise à mettre en place une consommation plus responsable et plus économique. Les mesures de références de 2012 devraient être réduites de moitié pour 2030.

Réduction de l’utilisation des énergies fossiles (énergie primaire)

Étant donné que l’on est en présence d’une ressource non renouvelable et que leur consommation produit énormément de gaz nocifs pour la santé et l’environnement, il est impératif de réduire leur usage. La consommation de 2012 devrait être réduite de 30 % en 2030.

Promotion des énergies renouvelables

Pour que la transition puisse s’accomplir, il est essentiel de donner des ressources alternatives plus viables pour l’homme et son environnement. Les énergies renouvelables devraient constituer plus de 32 % de parc énergétique mondial en 2030.

Amélioration de la performance des bâtiments

Pour la réduction de l’usage de certaines formes d’énergie, il est essentiel que les logements soient plus performants. Cela aidera à réduire le gaspillage d’énergie.

Réduction de la précarité énergétique

Elle vise à apporter une aide à tous les acteurs œuvrant dans le secteur de l’énergie. Elle fournit aussi son soutien aux particuliers. Dans la pratique, elle a pour objectif de limiter les couts excessifs des infrastructures en corrélation aux énergies renouvelables.

Le contexte actuel : les raisons de l’émergence de la transition énergétique

La transition énergétique n’est pas un mouvement paru du jour au lendemain. Elle se fonde sur des faits et des enjeux réels. Elle concerne tous les acteurs, différents secteurs, les États du monde entier, etc.

Le changement climatique

L’impact climatique des 30 glorieuses commence à se faire ressentir, et ce, avec un poids un important. Certes, il n’y a pas que ces années qui ont eu un impact sur le climat mondial, mais elles illustrent bien la mentalité qui devrait être l’opposé de la transition énergétique. La surconsommation, la surexploitation et la surproduction ont entraîné des conséquences sans précédent au niveau environnemental.

Le réchauffement climatique incarne un exemple parmi tant d’autres. L’usage des énergies primaires est directement lié à l’augmentation de la température et à la fonte de la calotte glaciaire.

Le réchauffement climatique d’origine anthropique (dû à l’activité de l’homme) est grandement lié à l’émission de gaz à effet de serre. Elle découle de l’usage d’énergie fossile. Si l’on ne transite pas vers de nouvelles formes d’énergie et de consommation, la liste des conséquences funestes serait longue. On aura entre autres :

• Une baisse de l’accès à l’eau potable,
• De la perturbation de l’écosystème,
• Une perte de la biodiversité,
• Une augmentation des risques de sécheresse.

Épuisement des ressources fossiles

Durant les années de grands développements, l’être humain a fait appel aux ressources primaires comme si elles étaient illimitées. Pourtant, elles ne sont pas renouvelables. Un usage excessif entrainera inévitablement leur raréfaction. En mettant cela en corrélation avec le principe économique qui postule que la rareté d’un bien fait sa valeur, on peut entrevoir la hausse des prix pour avoir accès à ces matières premières.

Pour mettre cela en relief, il serait intéressant de voir les apports des ressources fossiles dans la production d’électricité. Le charbon de terre fournit plus de 33 % de l’énergie électrique mondial. En continuant avec ce rythme, la survie de la race humaine est menacée. Le gaz naturel est aussi impliqué dans cette production.

Le pétrole occupe encore une grande place dans les différents moyens de transport. Il sert d’éléments de base pour la production de carburant. Pourtant, les gisements commencent à s’épuiser, entrainant une hausse du prix du baril brut. Bien entendu, les causes géopolitiques sont également à prendre en compte.

Les enjeux économiques et politiques

Les conséquences de l’exploitation des énergies fossiles se fait non seulement ressentir au niveau de l’environnement, mais aussi sur l’économie d’un pays. Une baisse de 5 % de la production brute mondiale a été constatée par l’économiste Nicholas Stern. Elle est due aux changements climatiques relatifs à l’émission de gaz à effet de serre.

D’un autre côté, la raréfaction des ressources fossiles peut créer une dépendance des pays non producteurs. Si un pays ne commence pas à se tourner vers les énergies renouvelables, sa production, et par conséquent son économie, sera tributaire du bon vouloir des pays producteurs. Contrairement à l’énergie verte, celles dites primaires disposent d’une localisation bien définie. À condition d’avoir un moyen de pression sur les pays détenteur de gisement, on ne peut pas lutter contre le contrôle du prix.

Pour des pays spécifiques tels que la France, un enjeu sécuritaire s’ajoute à la liste. Le parc électrique reposant sur le nucléaire représente un risque pour la santé de la population. Ce type de production est à la fois couteux et risqué. Les déchets nucléaires représentent un problème majeur pour la santé. Un changement est essentiel pour réduire les risques et pour maximiser la sécurité.

Les mesures prises pour mettre en place la transition énergétique

La transition énergétique doit, et se met en place, dans un contexte où des mesures concrètes sont élaborées par le gouvernement. Elles sont là pour soutenir les citoyens et la société civile dans leurs initiatives. Elles concernent autant les professionnels œuvrant dans le domaine autant que les particuliers désireux d’apporter une pierre à l’édifice.

L’investissement dans les énergies renouvelables

Un des premiers pas à faire dans la transition énergétique est de se tourner vers les énergies dites renouvelables. Elles sont plus saines pour la planète et pour l’économie. Différents États commencent à instaurer des mesures allant dans ce sens. Pour le cas de la France, par exemple, le développement d’une filière d’énergie renouvelable est un objectif concret. Pour permettre sa mise en route, diverses actions sont entreprises :

• Création et mise à disposition d’un permis pour l’éolien et la méthanisation ;
• Amélioration et revalorisation du tarif d’achat de l’électricité pour les producteurs (Entreprises locales de distribution) ;
• Multiplication des appels d’offres dans le domaine de l’énergie photovoltaïque ;
• Mises en avant des produits destinés aux PME, TPE et particuliers ;
• Financement des projets d’énergies renouvelables.

La promotion de l’efficacité énergétique

Pour permettre un bon déroulement de la transition énergétique, les gouvernements mettent en place des actions pour soutenir la performance énergétique. L’une d’entre elles se consacre particulièrement à l’amélioration de l’efficacité des bâtiments. Rien qu’en France, ce secteur consomme plus de 44 % de l’énergie produite.

Dans la pratique, une maison mal isolée est un véritable gouffre à énergie. Faire le lien est assez facile. Si la maison dispose d’une performance thermique moindre, les occupants devraient combler les pertes par un chauffage plus conséquent. De ce fait, la facture sera en hausse. Pour aider les particuliers à réduire leur consommation, l’État impose de nouvelles normes en matière de construction. Il exige également des travaux de rénovation pour permettre aux anciennes maisons de s’aligner aux exigences en vigueur.

Une initiative de politique publique

Les différentes mesures et actions mises en place par le gouvernement ne valent rien si les citoyens et professionnels ne les appliquent pas. Dans cette optique, des mesures et initiatives sont prises pour soutenir les efforts de chacun. Elles servent également de déclencheur d’action dans le cas où le particulier ne se rend pas encore compte de l’urgence de la situation.

Des aides financières sont proposées afin d’optimiser la concrétisation de la transition énergétique. Pour mettre en place les rénovations essentielles, le cout des travaux peut être conséquent. Aussi, des financements tels que le prêt à taux zéro et des primes sont disponibles. Elles peuvent concerner aussi bien les travaux pour accroitre l’efficacité énergétique que pour les achats d’outils de production d’énergie verte. Les primes peuvent s’adresser aux particuliers et aux professionnels.

Les conséquences de la transition énergétique

La transition énergétique est une réponse aux besoins d’un modèle énergétique durable, économique et performante. Elle peut avoir diverses conséquences, aussi bien positives que négatives.

Les effets sur l’économie

La construction et la mise en place des infrastructures produisant de l’énergie verte peuvent revenir chères. Elles seront couteuses certes, mais sur le long terme, la rentabilité d’une telle exploitation reste considérable. De plus, un consortium entre les gouvernements et les fabricants des équipements a été envisagé pour une réduction du prix d’achat.

Outre la rentabilité financière, la transition énergétique permettra une autonomie en termes de production de l’énergie. Elle évitera une dépendance à un groupe de producteur spécifique. Dans le contexte actuel, on ne peut que constater les effets négatifs de cette forme de dépendance.

Les impacts sur l’environnement

Les transformations induites par la transition énergétique entraîneront des conséquences palpables sur l’environnement. Dans un premier temps, elles devraient permettre de contenir les réchauffements climatiques. À travers la réduction de l’émission des gaz à effet de serre, on pourra réduire les impacts néfastes sur l’air ambiant. Sur le long terme, on peut espérer une stabilisation de cette hausse.

Le renouvellement des ressources

L’exploitation intensive mise en place ne permet pas à la nature de récupérer adéquatement. Pour certaines ressources qui ne sont pas illimitées, cela peut conduire à la disparition de cette dernière. En optant pour une mode de consommation plus responsable, telle que les énergies renouvelables, on laissera le temps à la nature de se reposer et de se régénérer.

Les retombées sociales

Une transformation d’une telle envergure marquera le mode de vie de la population. Elle engendrera une génération plus consciente des enjeux climatiques et environnementaux. Elle sera plus soucieuse de trouver des énergies moins polluantes et plus bénéfiques pour l’environnement.

Une hausse de la création d’emploi est aussi à prévoir. Elle est déjà palpable. De 2004 à 2012, le nombre d’emplois liés à l’écoactivité a augmenté de 36 %. Cela représente une croissance assez conséquente. Elle devrait contribuer à une amélioration directe des conditions de vie dans une société.